Dans le cadre des Journées franco-ontariennes 2018 de l’Université d’Ottawa se tiendra une matinée agrémentée de conférences sur la francophonie ontarienne, pour vous faire découvrir certains de ses aspects.
La Matinée-conférences sur l’Ontario français 2018 se tiendra le mardi 25 septembre 2018, de 8 h 30 à 13 h, à la salle 083 du pavillon Tabaret de l’Université d’Ottawa.
Voici la programmation de la Matinée-conférences sur l’Ontario français 2018 :
8 h 30 – Accueil et déjeuner
8 h 45 – Présentation de la Matinée-conférences sur l’Ontario français 2018
9 h La communication de Brigitte Murray, titulaire d’une maîtrise en éducation (M. A.) de l’Université d’Ottawa, soulignera le 150e anniversaire de naissance du père Arthur Guertin, oblat de Marie‑Immaculée, qui a notamment été professeur d’histoire, de littérature, de rhétorique et de poétique à l’Université d’Ottawa pendant 16 ans, plus précisément de 1916 à 1932.
9 h 45 La communication de Sonia Lamontagne, écrivaine et étudiante à la maîtrise en création littéraire, portera sur le rôle de l’écriture dans la croissance posttraumatique. Dans le cadre de cette communication, Sonia nous entretiendra sur la façon dont l’écriture du soi peut, selon les théories de Philippe Lejeune et de George May, participer d’un travail de reconstruction identitaire.
10 h 30 La communication de Mwali Muray, étudiante au doctorat en sciences infirmières, portera sur les expériences vécues des patients francophones et de leurs fournisseurs de soins infirmiers en Ontario. Mwali présentera une étude qualitative qui vise à comprendre ce que vivent dans le service de santé en Ontario le personnel de soins infirmiers, les étudiants en sciences infirmières ainsi que les patients francophones.
11 h 15 La communication de Guillaume Deschênes-Thériault, étudiant au doctorat en science politique, exposera la problématique de l’immigration francophone en Ontario. Cette communication constitue une réflexion qui survient à la suite de la publication d’un récent rapport du Commissariat aux services en français de l’Ontario, selon lequel la communauté franco‑ontarienne doit composer avec d’importants défis démographiques.
12 h Mot de clôture
De 12 h à 13 h Discussions sur les communications de la Matinée-conférences sur l’Ontario français 2018
Toute la population est invitée à assister à la Matinée-conférences sur l’Ontario français 2018. Muffins, croissants, café, jus, etc. seront servis en matinée. L’évènement est gratuit. Les personnes intéressées à y assister sont invitées à s’y inscrire en faisant parvenir un courriel à l’adresse suivante : program@uottawa.ca
Voici la biographie des conférencières et des conférenciers ainsi que le résumé de leur communication :
9 h
Brigitte Murray est titulaire d’une maîtrise en éducation (M. A.) de l’Université d’Ottawa. Sa thèse s’intitule Le rapport à l’écrit en français et en anglais d’étudiants francophones universitaires issus d’un milieu francophone minoritaire. Ses champs d’intérêt sont la littératie universitaire, la didactique des langues, le français écrit en langue première et en langue seconde, le processus d’écriture et le rapport à l’écrit. Elle s’intéresse également à l’histoire de l’éducation, à l’histoire de l’Université d’Ottawa ainsi qu’à la francophonie. Tout en préparant son projet doctoral, qui alliera ses domaines de prédilection, soit l’éducation et la francophonie, elle suit une formation en études des francophonies à l’Université d’Ottawa.
Arthur Guertin, oblat de Marie-Immaculée : un chemin jalonné de tant de réalisations sociales bienfaisantes concrétisées
Bien qu’il ne soit pas natif de la région Ottawa‑Gatineau, Arthur Guertin y a néanmoins passé plus de 20 ans. Pendant 16 ans, plus précisément de 1916 à 1932, il a enseigné l’histoire, la littérature, la rhétorique et la poétique à l’Université d’Ottawa. Avant de se voir confier cette obédience de professeur à l’Université d’Ottawa, il a été curé de la paroisse Notre-Dame-de‑Grâce de Hull de 1910 à 1916. Durant ces six années, certaines de ses actions et de ses initiatives ont été salutaires aux citoyens de la paroisse Notre‑Dame‑de‑Grâce de Hull, alors que d’autres l’ont été pour l’Ontario français. Dans le cadre de cette communication, nous brosserons le portrait de cet homme de conviction, de son parcours et de ses réalisations. La Ville de Gatineau a d’ailleurs reconnu son engagement auprès de la population. En effet, des infrastructures ont été nommées en son honneur, notamment la rue Arthur‑Guertin ainsi que le Centre communautaire Père‑Arthur‑Guertin.
9 h 45
Sonia Lamontagne est l’auteure de deux recueils de poésie, À tire d’ailes et Comptine à rebours, qui ont été respectivement récipiendaire et finaliste au Prix de poésie Trillium. En 2014, grâce à l’obtention d’une bourse du Conseil des arts de l’Ontario, Sonia a développé et animé une série d’ateliers d’écriture intitulée « La poésie comme outil de croissance personnelle » auprès des élèves du secondaire. Artiste multidisciplinaire, enseignante de formation et diplômée de deuxième cycle en art-thérapie, elle poursuit sa maîtrise en lettres françaises à l’Université d’Ottawa et se spécialise en écriture du trauma.
La mise en mots du trauma : analyse des procédés narratifs dans l’œuvre de Sonia Lamontagne
De nombreux chercheurs et praticiens s’entendent sur la valeur thérapeutique de la mise en mots d’un événement traumatique dans le processus de guérison d’un individu. Néanmoins, ils reconnaissent également le défi que peut représenter un tel travail. Tout en étant nécessaire à l’intégration de l’expérience par le sujet, le récit est une forme apparemment en contradiction avec la nature même du trauma, qui ne se laisse pas appréhender, expliquent-ils. Dans le cadre de cette communication, nous discuterons de la façon dont l’écriture du soi peut, selon les théories de Philippe Lejeune et de George May, participer d’un travail de reconstruction identitaire. Nous nous intéresserons plus particulièrement au rôle des procédés narratifs (la voix narrative, la focalisation et le temps de la narration) dans la redéfinition du sujet hanté par son passé. Ces éléments sont considérés comme le fondement même de la narration par Gérard Genette, le père de la narratologie. Les procédés narratifs utilisés dans la partie création de la thèse de Sonia Lamontagne, un récit poétique, seront mis en parallèle avec ceux employés dans son plus récent recueil de poésie, Comptine à rebours, qui aborde également des aspects du trauma.
10 h 30
Mwali Muray est doctorante en sciences infirmières à l’Université d’Ottawa. Son projet de recherche doctorale a pour but de comprendre les expériences vécues des patients francophones et de leurs fournisseurs de soins infirmiers dans le contexte minoritaire francophone en Ontario. Détenant une maîtrise en administration des affaires, Mwali a travaillé à Sudbury en tant que responsable de l’enseignement clinique à l’école des sciences infirmières de l’Université Laurentienne. À titre d’infirmière, elle a également pratiqué à l’urgence et en simulation clinique. Citoyenne engagée, Mwali participe encore activement à des activités de bénévolat à Sudbury ainsi que dans différents conseils étudiants à Ottawa.
Communautés de langue officielle en situation minoritaire en Ontario : Comprendre les expériences vécues par des patients francophones ainsi que par leurs fournisseurs de soins infirmiers
Le but de notre projet doctoral est d’explorer des expériences de patients francophones et de leurs fournisseurs de soins infirmiers en Ontario. Cette recherche consiste en une étude qualitative, qui compte les deux objectifs suivants : d’abord, mieux connaître de « l’intérieur » ce que vivent le personnel de soins infirmiers et les étudiants en sciences infirmières lorsqu’ils cherchent à prodiguer des soins aux patients francophones; ensuite, mieux comprendre le vécu des résidents de l’Ontario qui sont francophones ou bilingues mais qui préfèreraient recevoir des services et des soins de santé en français en Ontario. L’orientation méthodologique de cette étude qualitative est phénoménologique. La phénoménologie vise à explorer un phénomène afin d’en comprendre la signification pour la personne qui le vit. En examinant un phénomène, nous pouvons mieux comprendre un sujet en question et explorer en profondeur la façon dont le phénomène est conceptualisé par ceux qui le vivent. Cette étude, qui compte trois groupes de participants, soit les patients, le personnel de soins infirmiers autorisé et les étudiants en sciences infirmières, examinera et analysera les expériences telles que ces dernières sont décrites par les participants au cours d’entrevues semi-dirigées. Ce projet de recherche a reçu l’approbation du comité d’éthique de la recherche à l’Université d’Ottawa.
11 h 15
Originaire de Kedgwick dans le Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick, Guillaume Deschênes-Thériault est étudiant au doctorat en science politique à l’Université d’Ottawa. Il détient une maîtrise de l’Université d’Ottawa et un baccalauréat de l’Université de Moncton. Dans ses recherches, il s’intéresse aux enjeux liés aux communautés francophones en milieu minoritaire au Canada, notamment à l’immigration, à la représentation politique et à l’alphabétisation. Ayant une fibre militante, il s’est engagé dans diverses causes sociales au cours des dernières années.
Immigration francophone en Ontario : état des lieux et pistes de réflexion
Comme le révèle le récent rapport du Commissariat aux services en français de l’Ontario, la communauté franco-ontarienne est confrontée à d’importants défis démographiques. Dans ce contexte, l’immigration francophone apparaît comme un enjeu de premier plan. Recruter un immigrant n’est que la première étape parce que la rétention passe d’abord par un accueil et, ensuite, par une intégration réussie. Une multitude d’acteurs publics, communautaires et privés interviennent tout au long de ce continuum. Dans le cadre de cette communication, nous nous intéresserons de façon particulière au rôle du gouvernement de l’Ontario. En 2012, la province s’est fixé une cible annuelle de 5 % en matière d’immigration francophone. Nous évaluerons les politiques publiques mises en place par la province pour atteindre cette cible. Nous nous intéressons aux objectifs de ces politiques, à leur processus de mise en œuvre, à leur succès, à leurs lacunes, à leurs liens avec les politiques fédérales ainsi qu’à leur pertinence par rapport aux besoins des immigrants et des communautés. À l’aide d’une recension des écrits et d’un inventaire de pratiques prometteuses dans d’autres provinces, nous conclurons cette communication en présentant des pistes de réflexion sur les façons d’optimiser l’impact des politiques provinciales en matière d’immigration francophone en Ontario.